Écrire est un travail de tous les instants
Il faut trouver une idée satisfaisante, la développer pour en faire une bonne histoire, et enfin la rendre réelle en la couchant sur papier ou sur une machine possédant un outil de traitement de texte. Ecrire, c’est dur, donc.
ET POURTANT…
Tout le monde peut écrire.
Viens donc aussitôt la question à 10000 dollars: pourquoi certaines personnes parviennent-elles à écrire des best-sellers ou de nombreux articles de blogs, et d’autres pas?
Là est tout l’intérêt de cette chronique, et comme vous le verrez, j’ai mis au point pas mal de techniques pour faire de vous une vraie machine à “succès littéraire”.
Ma technique personnelle pour écrire se divise en 2 parties distinctes: l’idée et le style d’écriture, chacune étant totalement indispensable et indissociable de l’autre : si vous avez une bonne idée mais que votre style est aussi assommant qu’une réunion du sénat, vous ne parviendrez pas à accrocher le lecteur. Si au contraire vous avez un bon style, mais que votre idée ne casse pas des briques, vous vous retrouverez avec un texte inintéressant, bien que bien écrit, qui ne passionnera pas le lecteur et ne lui donnera pas envie de lire la suite de votre oeuvre.
En ce qui concerne un premier roman pour atteindre un bon niveau il faut s’atteler à sa correction. Cependant, le travail est titanesque, pour trouver son manuscrit acceptable et à l’envoyer à une maison d’édition.
Ce billet a pour objectif de vous aider à améliorer votre style, et de vous faire découvrir certaines des techniques que j’ai utilisées afin de rendre mon travail publiable, et ce afin que vous puissiez fasciner vos lecteurs et internautes avec vos mots et vos phrases.
Voici donc 5 trucs et techniques dont vous pouvez user et abuser pour améliorer votre style :
Soyez succincts
N’oubliez jamais ce proverbe plein de vérité en écriture : moins, c’est plus. Si vous parvenez à écrire un roman de 300 pages, bravo. C’est un exploit. Maintenant, il est temps de couper.
Mon père a une façon assez claire de décrire cela: il me dit souvent « je préfère lire un texte de 100 pages haletantes qu’un texte de 300 mais dont l’action est lente », et il a tout à fait raison.
Soyez le plus court, le plus au cœur de l’action possible, car c’est ainsi que vous tiendrez en haleine votre lectorat. Je sais, ça peut parfois faire mal de couper 30 lignes de textes dans un chapitre (c’est du vécu, croyez-moi) mais votre style n’en sera que meilleur à la fin. En effet, comme l’a si bien dit Antoine Saint-Exupéry : « la perfection, ce n’est pas quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à enlever ».
Soyez clairs et précis
Un écrivain est avant tout quelqu’un qui sait jouer avec les mots. Ne négligez donc pas cet aspect, sous peine de vous retrouver avec un texte totalement banal et sans âme. N’hésitez pas à utiliser des mots complexes de temps en temps (mais pas trop quand même, comme nous le verrons dans le point suivant) et ce afin de définir clairement ce dont vous parlez, et n’oubliez pas de poser un dictionnaire et un précis de grammaire à côté de là où vous bossez, et à les consulter dès que vous en avez le besoin!
Ne faîtes pas dans le trop complexe
Un lecteur n’aime pas du tout quand il doit aller chercher la définition d’un mot dans le dictionnaire. Il n’est pas paresseux, il ne lit juste pas votre roman pour avoir à s’interrompre toutes les 2 secondes pour rechercher la signification d’un mot sur google.
Je sais, vous allez me dire: « mais c’est pour utiliser le mot le plus clair possible! « . Et bien sachez que je suis à moitié d’accord avec vous: notre langue est belle et effrayante en même temps, tant sa complexité est impressionnante (même si, soit dit en passant, la langue anglaise possède malgré tout 2 fois plus de mots que la langue française) mais vous, l’écrivain, vous devez aller au cœur du sujet, sans oublier au passage que vous serez lus par quelqu’un qui n’a pas forcément les même connaissances que vous.
Évitez donc de trop faire dans le complexe, et exprimez-vous avec clarté et simplicité, sans pour autant donner l’impression de vous adresser à un gamin de 3 ans.
Tout est une question d’équilibre, et un écrivain ou un rédacteur de blog digne de ce nom se doit de savoir quels mots utiliser dans tel écrit ou tel autre. C’est un talent que vous devrez apprendre à maîtriser, et qui s’améliorera de plus en plus avec le temps et l’entraînement.
Vocalisez vos écrits
Attention, cette technique est vraiment très puissante ! Vous vous demandez peut-être pourquoi votre style ne semble pas bien sonner, pourquoi il ne »coule » pas comme le cours d’une jolie petite rivière. Et bien cela, mes amis, est dût au fait que vous ne vocalisez pas suffisamment votre travail.
Mais d’abord, laissez-moi vous expliquer ce que cela signifie, concrètement. Vocaliser votre travail, cela signifie tout simplement écrire comme vous parlez, comme si l’auteur (vous!) parlait directement à son lecteur à travers les mots et les pages de son oeuvre.
Mais comment parvenir à réaliser cela ? La réponse est toute simple : une fois que vous avez fini un chapitre de votre roman, de votre nouvelle, de votre poésie ou quel que soit le type d’écriture que vous choisissez, relisez-le à haute voix. Vous verrez, vous serez surpris de comment sonnent vos mots, quand vous le ferez, et le plus beau, c’est que les corrections et les amélioration à apporter vous apparaîtront bien plus clairement que si vous n’aviez pas lu votre texte ainsi.
Conclusion, vocalisez vos écrits, votre style ne s’en portera que mieux.
Faîtes ressentir des émotions au lecteurs
C’est probablement le point le plus important que vous devrez développer, car c’est là que se démarquent les plus grand auteurs. Pourquoi « Hunger Games » a-t-il été un best-seller?
Tout simplement parce que l’histoire, vue au travers du prisme du regard de l’héroïne, Katniss, nous faisait ressentir toute une palette d’émotion, allant de la peur au désespoir en passant par le bonheur ou la surprise. Cette capacité à faire ressentir des émotions est très importante pour une raison extrêmement simple : elle permet au lecteur de se plonger totalement dans le livre, et de ne plus faire qu’un avec les personnages, partageant avec eux jusqu’aux émotions qu’ils ressentent.
Faire ressentir des émotions à travers des mots est un art à part entière, et j’y consacrerai un billet entier un de ces jours. Mais sachez déjà que pour faire ressentir quelque chose à un lecteur, il ne suffit pas de décrire quelque chose, il faut aussi le faire vivre par vos mots. Ainsi, si vous voulez montrer qu’un personnage a peur, ne dites pas simplement « Edward était effrayé », mais faîtes plutôt référence à la sueur que le personnage sent dégouliner dans son dos, ainsi que de l’accélération de son rythme cardiaque, qui sont des choses que l’on ressent quand on a peur.
Et vous, quelles techniques vous utilisez pour avoir un meilleur style, avez-vous des points à rajouter à ceux de ma liste ?
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